La peur de souffrir, le contrôle et la vulnérabilité

Portait et citation de Michel de Montaigne.

Comprendre la peur, le contrôle et la vulnérabilité dans les relations humaines

Dans cet article, nous explorons la citation de Michel de Montaigne qui permet de comprendre comment la peur de souffrir, le contrôle et la vulnérabilité influencent le bonheur.

La peur de la souffrance : Comment l’anticipation crée de la souffrance réelle

La peur de souffrir est un mécanisme psychologique puissant qui agit comme une projection mentale de la douleur future. Lorsque nous anticipons une situation difficile, notre esprit crée une souffrance réelle en nous. C’est une forme de « souffrance anticipée » qui nous prive de vivre pleinement l’instant présent.

Comment la peur impacte nos relations

Dans les relations interpersonnelles, cette peur se manifeste souvent par des comportements d’évitement. La fermeture émotionnelle, ou la distance, visant à fuir la douleur. Pourtant, ironiquement, ces comportements créent exactement ce que nous craignons : une souffrance liée à la solitude ou à l’absence de connexion.

Le besoin de contrôle : Un réflexe face à la peur de la vulnérabilité

Ainsi, face à cette peur de souffrir, beaucoup d’individus développent un besoin intense de contrôle. Ce besoin contrôle parfois tyrannique concerner en réalité leurs propres émotions et impacte leur environnement affectif ou professionnel et les personnes avec lesquelles ils interagissent.

Cependant, en cherchant à contrôler chaque aspect de leur vie et celle des autres pour éviter la souffrance, ils finissent souvent par renforcer leur souffrance intérieure. De plus, cette illusion de contrôle les mène inexorablement à des tentions relationnelles, en cherchant à se protéger excessivement par crainte de se montrer vulnérable.

L’impact du contrôle sur les relations amoureuses

Pour cette raison, dans les relations amoureuses, cette peur de souffrir empêche de s’engager pleinement. Ainsi, les personnes refusant d’accepter vulnérabilité, craignent souvent le rejet ou l’abandon. Par conséquent, ce manque d’engagement émotionnel et d’authenticité les empêche de construire des relations saines.

Vulnérabilité et acceptation : Comment lâcher prise et vivre pleinement

Pourtant, la clé pour sortir de ce cycle de contrôle et de souffrance anticipée réside bien dans l’acceptation de sa vulnérabilité. Reconnaître que la vie inclut des moments de souffrance, tous aussi éphémères que les moments de bonheur, permet de relâcher le besoin de tout contrôler. Il s’agit en fait de reconnaître l’impermanence du bonheur comme une opportunité de le vivre, encore.

Aussi, on attribue à Jacques Prévert cette autre phrase :

« Le bonheur se reconnait au bruit qu’il fait quand il s’en va ».

Cette acceptation ouvre la porte à une expérience plus profonde, où les émotions, y compris la peur et la douleur, sont accueillies avec conscience et peuvent être partagées.

La puissance de la vulnérabilité dans les relations humaines

Dans les relations humaines, accepter la vulnérabilité signifie être prêt à se montrer tel que l’on est, avec ses forces et ses failles. Cela implique aussi de faire confiance à l’autre, et d’ouvrir son cœur malgré la possibilité d’être blessé(e). Cette ouverture crée des connexions plus empathique et authentiques, favorisant des relations plus authentique et une vie plus épanouissante.

Des exercices pratiques pour accepter la vulnérabilité et relâcher le contrôle

Si l’acceptation de la vulnérabilité est un processus difficile pour beaucoup, il est possible de s’y entraîner par des pratiques d’auto-observation.

Voici quelques idées d’exercices pratiques que vous pouvez essayer :

    • Auto-observation émotionnelle : Prenez quelques minutes chaque jour pour observer vos émotions, en particulier la peur ou l’anxiété liées à des situations futures. Notez comment cette anticipation crée une forme de souffrance.

    • Jeux de rôles : En groupe (de développement personnel) ou en couple, pratiquez des jeux de rôles pour exprimer vos peurs et vos besoins émotionnels de manière ouverte. Cela permet de renforcer la confiance et d’explorer des situations émotionnellement vulnérables en toute sécurité.

    • Exploration corporelle : La Gestalt met l’accent sur les sensations corporelles. Prenez un moment pour vous reconnecter à votre corps, en remarquant comment la peur et le contrôle se manifestent physiquement. Cela permet d’ancrer vos émotions dans le moment présent et de relâcher la tension accumulée.

Conclusion : Libérer la peur de la souffrance pour mieux vivre ses relations

Michel de Montaigne nous rappelle que la peur de souffrir nous fait déjà souffrir. En tentant de contrôler nos émotions et nos relations pour éviter cette douleur, nous passons à côté d’une vie plus riche et authentique. Relâcher ce contrôle et accepter notre vulnérabilité nous permet d’accéder à des relations humaines plus épanouissantes.

Dans votre propre cheminement, posez-vous la question : De quoi ai-je vraiment peur ? Et en essayant d’éviter cette peur, qu’est-ce-que je tente de fuir ?

Continuez la lecture : Choisir sa vie et vaincre la peur. 

Vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser ici : Questions

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Les enjeux de développement

Les enjeux de développement

On parle d’enjeux parce que le développement d’une personne est un processus dont le résultat est incertain. Ce processus est soumis à l’environnement dès les premiers instants de la vie. Les enfants ont une capacité naturelle à être dans la joie, à prendre le bon. Quand leur environnement est positif, que les bons ingrédients sont présents, il leur fournit plus de facteurs de résilience que de facteurs de risque.

« Pourquoi certaines personnes ont gardé cette capacité juvénile de bonheur alors que d’autres l’on perdu ? »

Des études ont permis de constater qu’il existe des constantes dans le développement d’une personne. Quelque soit le moment et le lieu. Chaque bébés ont les mêmes besoins fondamentaux de relation avec leur maman. Puis une fois enfants avec leur père.

Enjeux de l'attachement.

L’attachement

L’attachement est une constante universelle, c’est un enjeu vital. Cet enjeu commence même avant la naissance par la mobilisation de la mère qui redirige toute son attention sur son bébé à naître. Donald W. Winnicot parle de « préoccupation maternelle primaire ».

Pour qu’un nouveau né puisse survivre.

Il est indispensable qu’il ait une figure maternelle à laquelle s’attacher. Celle-ci est significative selon John Bowlby et va permettre la constitution d’une base de sécurité pour l’enfant qui lui permettra d’explorer le monde extérieur en toute sécurité. Cette figure d’attachement que Winnicot appelle « une mère suffisamment bonne » permet à l’enfant de métaboliser un attachement sécure. Cela se construit grâce à l’alternance de stimulations et d’apaisements, à la présence psychique et physique de la mère et à son accordage avec le « bios », le tempérament inné de son bébé et aux réponses quelle donne à la satisfaction de ses besoins.

C’est également une fonction de socialisation.

L’enfant apprend d’abord à communiquer avec ses parents puis acquiert la confiance en l’autre. Ceci durant les 3 premières années qui conditionnent le développement des connexions entre le système Limbique (siège de la mémoire et des émotions) et le lobe préfrontal (en charge de la régulation émotionnelle). Si cette relation particulière entre la mère et son bébé est existante mais déficiente, l’enfant va se développer mais avec des handicapes. Il ne sera pas à même de développer pleinement ses potentiels et apparaîtront des boiteries dans les capacités nécessaires à l’établissement de relations saines et équilibrées, un manque de régulation émotionnel et d’autonomie, voire certains troubles de la santé psychique.

 


Enjeux de l'estime de soi

L’estime de soi :

Tantôt nous nous aimons, tantôt nous nous détestons.

L’estime de soi, c’est « Qui je suis, Mon regard sur moi, Mon amour de moi », et ce que je fais de ma vie avec tout ça. C’est le mélange des regards et des jugements que je porte sur moi. C’est aussi le jugement de moi et le jugement de moi sous le regard des autres. L’estime de soi n’a de sens que dans le cadre de relations sociales. Nous percevons l’existence de l’estime de soi au travers de nos émotions. Elle pèse sur notre bien être intérieur, notre tranquillité et nos inquiétudes. Au travers de nos comportements, spontanéité et blocages sont eux aussi sous son emprise dans nos relations sociales ou dans nos actions.
L’enjeu de l’estime de soi c’est également l’acquisition de la confiance en soi.

L’estime de soi est la résultante du regard sur soi.

Au travers de nos pensées c’est encore notre estime de soi qui fait que notre regard tend à se tourner vers les manques et les menaces ou qu’il se montre capable de voir aussi tout le reste.
L’estime de soi est la résultante du regard sur soi, des émotions que cela entraîne et des comportements que cela induit. Elle est inhérente à la nature humaine et indissociable de la conscience de soi. Nous sommes dotés de la capacité de réfléchir sur nous, cela nous permet de nous analyser, de nous observer et donc de nous changer, de nous adapter, de nous améliorer. Mais l’estime de soi peut également servir à se détester, se mépriser, se critiquer, à se rendre la vie impossible et inconfortable ou encore nous rendre toutes formes d’actions impossible.

Les capacités liées à une bonne estime de soi vont être liées à la confiance en soi.

Cet enjeu d’estime de soi se métabolise en premier lieu sous le regard du père, qui dans le meilleur des cas saura être juste, régulé, cadrant et valorisant. Il s’agit d’un processus émotionnel sans cesse actualisé par le vécu des situations de la vie, les réussites, les échecs, le regard porté sur soi ainsi que le regard des autres et son interprétation. Les capacités liées à une bonne estime de soi vont être liées à la confiance en soi, à l’auto-valorisation, au respect de soi et des autres, à la place que l’on s’accorde dans la vie, à la régulation émotionnelle, à l’image se soi, à l’adaptation à l’environnement …

L’estime de soi va conditionner notre conduite psycho-comportementale, nous permettre de nous déployer ou au contraire nous pousser à nous rétracter. Elle est surtout sensible aux échecs et aux rejets.


 

La Gestalt Thérapie Intégrale permet de revisiter ses enjeux.
Elle apporte les réparations nécessaires à leurs métabolisations offrant ainsi une seconde chance développementale.

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