La peur de souffrir, le contrôle et la vulnérabilité

Portait et citation de Michel de Montaigne.

Comprendre la peur, le contrôle et la vulnérabilité dans les relations humaines

Dans cet article, nous explorons la citation de Michel de Montaigne qui permet de comprendre comment la peur de souffrir, le contrôle et la vulnérabilité influencent le bonheur.

La peur de la souffrance : Comment l’anticipation crée de la souffrance réelle

La peur de souffrir est un mécanisme psychologique puissant qui agit comme une projection mentale de la douleur future. Lorsque nous anticipons une situation difficile, notre esprit crée une souffrance réelle en nous. C’est une forme de « souffrance anticipée » qui nous prive de vivre pleinement l’instant présent.

Comment la peur impacte nos relations

Dans les relations interpersonnelles, cette peur se manifeste souvent par des comportements d’évitement. La fermeture émotionnelle, ou la distance, visant à fuir la douleur. Pourtant, ironiquement, ces comportements créent exactement ce que nous craignons : une souffrance liée à la solitude ou à l’absence de connexion.

Le besoin de contrôle : Un réflexe face à la peur de la vulnérabilité

Ainsi, face à cette peur de souffrir, beaucoup d’individus développent un besoin intense de contrôle. Ce besoin contrôle parfois tyrannique concerner en réalité leurs propres émotions et impacte leur environnement affectif ou professionnel et les personnes avec lesquelles ils interagissent.

Cependant, en cherchant à contrôler chaque aspect de leur vie et celle des autres pour éviter la souffrance, ils finissent souvent par renforcer leur souffrance intérieure. De plus, cette illusion de contrôle les mène inexorablement à des tentions relationnelles, en cherchant à se protéger excessivement par crainte de se montrer vulnérable.

L’impact du contrôle sur les relations amoureuses

Pour cette raison, dans les relations amoureuses, cette peur de souffrir empêche de s’engager pleinement. Ainsi, les personnes refusant d’accepter vulnérabilité, craignent souvent le rejet ou l’abandon. Par conséquent, ce manque d’engagement émotionnel et d’authenticité les empêche de construire des relations saines.

Vulnérabilité et acceptation : Comment lâcher prise et vivre pleinement

Pourtant, la clé pour sortir de ce cycle de contrôle et de souffrance anticipée réside bien dans l’acceptation de sa vulnérabilité. Reconnaître que la vie inclut des moments de souffrance, tous aussi éphémères que les moments de bonheur, permet de relâcher le besoin de tout contrôler. Il s’agit en fait de reconnaître l’impermanence du bonheur comme une opportunité de le vivre, encore.

Aussi, on attribue à Jacques Prévert cette autre phrase :

« Le bonheur se reconnait au bruit qu’il fait quand il s’en va ».

Cette acceptation ouvre la porte à une expérience plus profonde, où les émotions, y compris la peur et la douleur, sont accueillies avec conscience et peuvent être partagées.

La puissance de la vulnérabilité dans les relations humaines

Dans les relations humaines, accepter la vulnérabilité signifie être prêt à se montrer tel que l’on est, avec ses forces et ses failles. Cela implique aussi de faire confiance à l’autre, et d’ouvrir son cœur malgré la possibilité d’être blessé(e). Cette ouverture crée des connexions plus empathique et authentiques, favorisant des relations plus authentique et une vie plus épanouissante.

Des exercices pratiques pour accepter la vulnérabilité et relâcher le contrôle

Si l’acceptation de la vulnérabilité est un processus difficile pour beaucoup, il est possible de s’y entraîner par des pratiques d’auto-observation.

Voici quelques idées d’exercices pratiques que vous pouvez essayer :

      • Auto-observation émotionnelle : Prenez quelques minutes chaque jour pour observer vos émotions, en particulier la peur ou l’anxiété liées à des situations futures. Notez comment cette anticipation crée une forme de souffrance.

      • Jeux de rôles : En groupe (de développement personnel) ou en couple, pratiquez des jeux de rôles pour exprimer vos peurs et vos besoins émotionnels de manière ouverte. Cela permet de renforcer la confiance et d’explorer des situations émotionnellement vulnérables en toute sécurité.

      • Exploration corporelle : La Gestalt met l’accent sur les sensations corporelles. Prenez un moment pour vous reconnecter à votre corps, en remarquant comment la peur et le contrôle se manifestent physiquement. Cela permet d’ancrer vos émotions dans le moment présent et de relâcher la tension accumulée.

    Conclusion : Libérer la peur de la souffrance pour mieux vivre ses relations

    Michel de Montaigne nous rappelle que la peur de souffrir nous fait déjà souffrir. En tentant de contrôler nos émotions et nos relations pour éviter cette douleur, nous passons à côté d’une vie plus riche et authentique. Relâcher ce contrôle et accepter notre vulnérabilité nous permet d’accéder à des relations humaines plus épanouissantes.

    Dans votre propre cheminement, posez-vous la question : De quoi ai-je vraiment peur ? Et en essayant d’éviter cette peur, qu’est-ce-que je tente de fuir ?

    Continuez la lecture : Choisir sa vie et vaincre la peur. 

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    L’impact des réseaux sociaux, le cerveau et la créativité

    Impact des réseaux sociaux sur le cerveau

    Comprendre les effets délétères d’une utilisation compulsive des réseaux sociaux, en particulier les applications basées sur le scrolling comme TikTok. 

    La technologie devient de plus en plus un enjeu majeur dans nos vies et l’avènement de l’IA en est un exemple flagrant. Sans rejeter un instant cette évolution, je souhaite par cet article vous proposer un regard sur les effets qu’elle peut avoir sur de jeunes cerveaux encore en construction. Les défis d’aujourd’hui sont directement liés à ce que nous voulons comme monde pour demain, celui de nos jeunes. C’est pourquoi il est si important de comprendre L’impact des réseaux sociaux, le cerveaux et la créativité.

    Voici donc une lecture dans laquelle j’ai essayé de synthétiser un certain nombre d’éléments sur l’utilisation des réseaux sociaux à base de scrolling principalement. Le sujet m’a été inspiré par plusieurs de mes clients et clientes qui se retrouvent dans des difficultés sociales, relationnelles, et identitaires. Lorsque l’on creuse un peu un point commun les relies, une consommation excessive voir compulsive de la boîte à image.   
     

    Effets sur le cerveau et la dopamine : 

    Plongeons plus profondément dans la relation entre l’utilisation intensive des réseaux sociaux, en particulier TikTok, et l’impact sur le cerveau, en mettant en lumière les mécanismes complexes de la dopamine. 

    Nature addictive des vidéos courtes : TikTok se distingue par sa nature captivante basée sur des vidéos courtes. Cette caractéristique, bien que stimulante et divertissante, peut devenir un double tranchant. Les vidéos succintes favorisent une consommation rapide et fréquente, créant ainsi une exposition répétée à des stimuli visuels et sonores engageants. Ces stimuli déclenchent la libération de dopamine, contribuant à une sensation de plaisir instantané et de récompense. 

    Dopamine et renforcement comportemental : 

    La dopamine agit comme un messager chimique dans le cerveau, jouant un rôle clé dans le système de récompense. Lorsque nous faisons quelque chose qui procure du plaisir, comme visionner une vidéo amusante sur TikTok, le cerveau libère de la dopamine, renforçant ainsi le comportement. C’est un processus naturel qui motive les individus à répéter des actions associées au plaisir. 

    Développement de la dépendance : 

    Cependant, le problème survient lorsque cette libération de dopamine devient excessive et trop fréquente. L’utilisation répétée de TikTok, avec sa succession rapide de vidéos stimulantes, peut créer un schéma de dépendance. L’utilisateur, attiré par le plaisir immédiat que procurent ces contenus, peut développer une tolérance, nécessitant une consommation de plus en plus fréquente pour atteindre le même niveau de satisfaction. 

    Besoin constant de consultation : 

    La dépendance à TikTok se manifeste par un besoin constant de consulter l’application. C’est une quête perpétuelle de ce pic de dopamine, une recherche insatiable de satisfaction immédiate. L’utilisateur peut se sentir poussé à vérifier régulièrement la plateforme, même au détriment d’autres activités importantes. Cela peut affecter la productivité, le sommeil et même les interactions sociales hors ligne. 

    Répercussions sur la santé mentale : 

    Au fil du temps, cette dépendance peut avoir des répercussions sur la santé mentale des jeunes. L’épuisement mental, la diminution de la concentration, voire des symptômes de dépression peuvent survenir. La nécessité constante de stimulation peut également entraîner des difficultés à apprécier des activités moins immédiates mais plus enrichissantes à long terme. 

    Stratégies pour un usage sain : 

    Pour contrer ces effets néfastes, il est crucial d’encourager des stratégies d’utilisation saine des réseaux sociaux. Cela pourrait inclure la définition de limites de temps, des périodes de désintoxication numérique, et la diversification des activités pour réduire la dépendance à la stimulation constante de la dopamine. Ces mesures visent à rétablir un équilibre sain entre la vie en ligne et hors ligne, préservant ainsi la santé mentale des jeunes générations.  

    Le manque induit par l’éloignement : 

    Explorons plus en détail le phénomène du manque ressenti par les jeunes lorsqu’ils s’éloignent des plateformes sociales, mettant en lumière la nature complexe de cette dépendance comportementale. 

    Nature du manque : 

    Lorsque les jeunes prennent une pause ou tentent de s’éloigner des réseaux sociaux, un sentiment de vide ou de manque peut surgir. Ce phénomène est intimement lié à la réduction soudaine de la stimulation de la dopamine, le neurotransmetteur du plaisir. Comme mentionné précédemment, l’utilisation intensive des réseaux sociaux, telle que sur TikTok, entraîne une libération fréquente de dopamine, créant ainsi une attente constante de cette sensation agréable. 

    Dépendance comportementale : 

    Ce manque n’est pas simplement une réaction émotionnelle, mais plutôt le signe d’une dépendance comportementale. Lorsque les jeunes s’habituent à la gratification instantanée fournie par les réseaux sociaux, l’arrêt soudain de cette source de plaisir peut déclencher des symptômes similaires à ceux observés dans d’autres types d’addictions. Cela comprend l’irritabilité, l’anxiété, voire la dépression, soulignant ainsi la profondeur de la connexion entre l’usage intensif des réseaux sociaux et le bien-être émotionnel. 

    Mécanismes neurologiques sous-jacents : 

    Au niveau neurologique, ce manque est étroitement lié à la régulation de la dopamine dans le cerveau. Lorsque l’exposition constante aux stimuli des réseaux sociaux cesse, le cerveau réagit en ajustant la production de dopamine. Ce processus peut prendre du temps, pendant lequel les jeunes ressentent ce vide. Comprendre ces mécanismes neurologiques sous-jacents est essentiel pour sensibiliser les lecteurs aux conséquences potentielles d’une dépendance aux réseaux sociaux. 

    L’importance de la sensibilisation :  

    Il est essentiel que les jeunes, les parents et les éducateurs comprennent que ce sentiment de manque n’est pas simplement une faiblesse personnelle, mais plutôt le résultat de processus biologiques complexes. En comprenant cela, il devient possible de mettre en place des stratégies d’accompagnement plus efficaces pour aider les individus à surmonter cette dépendance. 

    Encourager des pauses régulières : 

    Une suggestion pratique pourrait être d’encourager des pauses régulières dans l’utilisation des réseaux sociaux. Cela permettrait au cerveau de rétablir son équilibre naturel de dopamine et d’aider les jeunes à développer une relation plus saine avec ces plateformes. Il est donc prépondérant d’avoir une réelle prise de conscience de ces mécanismes, de manière à initier un dialogue sur la nécessité d’une utilisation équilibrée des médias sociaux pour préserver la santé mentale des jeunes générations. 

    Par exemple mieux vaut éviter de le ou la culpabiliser, l’addiction ne se traite pas avec des : 

    “Lâche ce truc, ça te rend débile … ». 

    Proposez plutôt des activités créatives, même si votre ado traîne des quatre fers. Créez un lien affectif importe plus que tout dans cette situation. Il va lui falloir un vrai sevrage, mais en douceur.   

     

    Le manque induit par l’éloignement et son lien avec l’ennui : 

    Lorsque les jeunes s’éloignent des plateformes sociales, le sentiment de manque est souvent exacerbé par une autre dimension importante : l’ennui. Ce lien entre le manque et l’ennui contribue à l’incapacité grandissante d’y faire face de manière créative. 

    Manque, ennui et recherche constante de stimulation : 

    Le manque ressenti lors de l’éloignement des réseaux sociaux est souvent amplifié par l’ennui. Les jeunes, habitués à la constante stimulation des médias sociaux, peuvent trouver difficile de faire face à des moments d’inactivité. Lorsque la dopamine n’est plus libérée de manière régulière par les interactions en ligne, l’ennui peut devenir un déclencheur du manque, incitant les individus à revenir fréquemment vers les réseaux sociaux pour échapper à cet état. 

    Défi créatif face à l’ennui : 

    L’ennui a historiquement été le catalyseur de nombreuses innovations et créations. Cependant, l’incapacité croissante des jeunes à faire face à l’ennui de manière créative est un défi majeur. Les réseaux sociaux, en fournissant une distraction constante, ont en quelque sorte érodé la capacité à tolérer l’ennui et à en faire une source d’inspiration. Lorsque qu’ils sont confrontés à des moments de calme, certains jeunes peuvent ressentir forte anxiété liée à l’ennui, cherchant immédiatement à le combler par une stimulation externe. 

    Effets sur la créativité : 

    Cette dépendance à l’égard des réseaux sociaux peut avoir des répercussions sur la créativité. La créativité émerge souvent dans des moments de calme mental, lorsque l’esprit a l’occasion de dériver et d’explorer des idées. L’incapacité à tolérer l’ennui peut entraver le processus créatif, limitant la capacité des jeunes à développer des pensées originales et des solutions innovantes aux défis qui se présentent à eux. 

    Stratégies pour réhabiliter la créativité face à l’ennui : 

    Il devient impératif d’encourager des stratégies visant à réhabiliter la créativité face à l’ennui. Cela pourrait inclure des activités offline, telles que la lecture, la méditation, le bricolage, le sport ou même le simple fait de laisser son esprit vagabonder librement. Il est impératif de redécouvrir la richesse de la créativité qui peut émerger de moments de calme et de réflexion. Dans le cas contraire c’est le sens même de l’existence qui se perd. 

     

    Effets asociaux des réseaux sociaux : 

    Plongeons davantage dans les conséquences sociales des réseaux sociaux, en mettant en lumière le sentiment de manquer quelque chose (FOMO) et ses implications sur l’estime de soi et la confiance en soi chez les jeunes. 

    Le FOMO et la comparaison constante : 

    Le FOMO, ou Fear of Missing Out, est une conséquence fréquente de l’utilisation intensive des réseaux sociaux. Les jeunes, constamment exposés aux expériences excitantes de leurs pairs, peuvent développer une anxiété liée à la peur de manquer des événements sociaux, des tendances, ou des expériences captivantes. Cette comparaison constante crée un climat où chaque nouvelle publication peut intensifier le sentiment de manque et nourrir le besoin constant de rester connecté. 

    Impact sur l’estime de soi : 

    La comparaison constante avec la vie en ligne des autres peut avoir des répercussions significatives sur l’estime de soi des jeunes. Les moments de bonheur, de réussite et d’excitation partagés sur les réseaux sociaux peuvent créer une pression implicite pour que chacun atteigne des standards souvent irréalistes. Les jeunes peuvent alors développer des sentiments d’insuffisance, de ne pas être à la hauteur des réussites de leurs pairs, impactant ainsi leur estime personnelle. 

    Problèmes de confiance en soi : 

    En résultat direct, cette pression sociale virtuelle peut éroder la confiance en soi. Les jeunes peuvent se sentir jugés en fonction de la quantité de « j’aime » ou de commentaires qu’ils reçoivent, créant ainsi une validation externe comme mesure de leur propre valeur. Cette dépendance à la reconnaissance en ligne peut devenir une source majeure d’anxiété sociale, affectant la confiance en soi des individus, en particulier lorsque les interactions dans la vie réelle ne correspondent pas aux normes numériques. 

    Stratégies pour promouvoir une santé sociale : 

    Intégrer des stratégies visant à promouvoir une santé sociale équilibrée est essentiel. Encourager les jeunes à prendre du recul par rapport aux comparaisons constantes, à définir leurs propres définitions de la réussite, et à cultiver des relations authentiques en dehors de la sphère numérique ne peut qu’être bénéfique. Mettez en avant l’idée que chaque individu vit sa vie à son propre rythme et que la diversité des expériences est une richesse, plutôt qu’une source de comparaison. 

     

    Isolement vis-à-vis de la nature et ses conséquences : 

    Approfondissons l’impact souvent négligé de l’utilisation excessive des réseaux sociaux sur la connexion avec la nature, mettant en lumière les avantages thérapeutiques perdus et les répercussions sur l’équilibre psychique et social des jeunes. 

    Avantages thérapeutiques de la nature : 

    La nature a démontré des avantages thérapeutiques significatifs pour la santé mentale et le bien-être. Des études ont montré que le simple fait de passer du temps en plein air, loin des écrans, peut réduire le stress, améliorer la concentration, et favoriser une meilleure santé émotionnelle. L’utilisation excessive des réseaux sociaux peut priver les jeunes de ces bienfaits naturels, compromettant ainsi leur équilibre émotionnel et psychologique. 

    Isolement et problèmes d’équilibre psychique : 

    Lorsque les jeunes se retirent dans le monde virtuel des médias sociaux, ils peuvent s’isoler de la réalité tangible qui les entoure, notamment la nature. Cette déconnexion peut contribuer à des problèmes d’équilibre psychique. Le manque d’exposition à la beauté naturelle, au calme des espaces verts, et à l’air frais peut augmenter le stress, l’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale. 

    Impact sur l’équilibre social : 

    En outre, l’isolement vis-à-vis de la nature peut également influer sur l’équilibre social des jeunes. Les activités en plein air offrent des opportunités de socialisation informelle, de création de liens avec d’autres personnes partageant les mêmes intérêts, et de renforcement des relations interpersonnelles. Le manque de ces expériences peut contribuer à un éloignement social, affectant la qualité des relations hors ligne. 

    Recommandations pour la reconnexion avec la nature : 

    Une recommandation précieuse pour atténuer ces effets serait d’encourager activement les jeunes à réduire le temps passé sur les écrans et à se reconnecter avec la nature. Cela pourrait inclure des activités telles que des promenades en plein air, des randonnées, ou simplement passer du temps dans un parc. Cette initiative vise à rétablir l’équilibre en permettant aux jeunes de retrouver les bienfaits apaisants et régénérants de la nature. 

    Intégration dans le quotidien : 

    Mettre en avant l’idée que la nature ne devrait pas être un simple complément occasionnel, mais plutôt une partie intégrante du quotidien, peut changer la perspective des jeunes sur leur relation avec l’environnement naturel. Cela pourrait également contribuer à créer une culture où la connexion avec la nature est valorisée tout autant que la connectivité en ligne. 

     

    Solutions pour un équilibre numérique sain : 

    Cher lecteur, nous comprenons tous les défis auxquels nous sommes confrontés dans cet univers numérique constamment connecté. Trouver un équilibre entre le monde en ligne et la vie réelle est essentiel pour notre bien-être, surtout pour les jeunes qui sont en plein processus de découverte d’eux-mêmes. Voici quelques recommandations spécifiques pour favoriser une utilisation plus consciente des médias sociaux et renforcer les liens avec les jeunes. 

    1. Fixez des limites de temps ensemble : Prenez le temps de discuter avec les jeunes de l’importance d’un usage équilibré des médias sociaux. Ensemble, établissez des limites de temps réalistes et atteignables pour l’utilisation quotidienne des écrans. Cela peut créer une compréhension mutuelle et encourager une utilisation plus intentionnelle.
    2. Proposez des activités créatives : Suggérez des activités créatives qui stimulent l’imagination et la pensée indépendante. Encouragez-les à explorer des talents artistiques, à écrire, à créer de la musique, ou à s’engager dans des projets manuels. Ces activités non seulement offrent une pause bienvenue des écrans, mais aussi favorisent le développement de compétences créatives essentielles.
    3. Privilégiez le temps de qualité : Favorisez des moments de qualité plutôt que de quantité. Plutôt que de simplement coexister dans la même pièce tout en utilisant des appareils, privilégiez des moments où vous êtes pleinement présents. Cela peut inclure des repas sans écrans, des promenades en famille, ou tout simplement des instants où la connexion humaine prend le dessus sur la connectivité en ligne.
    4. Entretenez le lien affectif : Bien que les adolescents puissent parfois manifester une contre-dépendance, il est crucial d’entretenir le lien affectif. Restez ouvert à la communication, montrez un intérêt authentique pour leurs expériences en ligne, et soyez prêt à partager les vôtres. Un dialogue ouvert crée un espace où les jeunes peuvent se sentir compris et soutenus.

    Définition de la contre-dépendance : La contre-dépendance se réfère à un schéma de comportement où une personne réagit de manière excessive à la dépendance perçue d’une autre, souvent en adoptant des attitudes opposées ou en établissant des barrières pour maintenir une autonomie perçue. Dans le contexte des médias sociaux, cela pourrait se manifester par une résistance à l’idée d’être guidé dans l’utilisation des écrans, même si cela vient d’une intention positive. 

    Cher lecteur, en mettant en pratique ces suggestions, nous pouvons créer un environnement où la technologie s’intègre harmonieusement dans nos vies, sans compromettre notre bien-être. Ensemble, travaillons vers une utilisation consciente des médias sociaux et cultivons des relations significatives avec les jeunes qui les soutiennent dans leur croissance personnelle. 

     

    Conclusion : 

    Un Défi Partagé pour Toutes les Générations 

    Il est indéniable que les réseaux sociaux, avec TikTok en tête, façonnent de manière significative la manière dont les jeunes interagissent avec le monde qui les entoure. En plongeant dans les mécanismes complexes de la dopamine, du manque ressenti lors de l’éloignement, des effets sur la créativité, des conséquences sociales, et de l’isolement vis-à-vis de la nature, nous révélons les multiples facettes des défis auxquels ils sont confrontés. 

    Pourtant, il est crucial de reconnaître que ce défi n’est pas exclusivement celui des jeunes. Bien au contraire, les adultes, en particulier les parents, ne sont pas à l’abri des pièges de la sur-utilisation des réseaux sociaux. Leur propre relation avec la technologie peut influencer directement celle de leurs enfants, car ils agissent comme des modèles. 

    Beaucoup de parents, tout comme les adolescents, peuvent trouver difficile de s’éloigner de l’écran, tombant parfois dans les mêmes schémas d’utilisation compulsive. Ceci crée un cercle vicieux où les jeunes, cherchant souvent à imiter les comportements observés, perpétuent un modèle d’usage peu équilibré des médias sociaux. 

    Ainsi, il est nécessaire d’élargir la perspective de l’accompagnement. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les jeunes, envisageons également un soutien aux parents. Un accompagnement qui ne juge pas, mais qui éduque. Comprendre les enjeux d’une communication apaisée, d’une gestion du temps en ligne équilibrée, et du maintien d’une connexion émotionnelle même face à la contre-dépendance souvent observée chez les adolescents. 

    Cette prise de conscience collective ouvre la voie à des solutions plus complètes. En intégrant l’idée que les adultes peuvent aussi bénéficier d’un accompagnement pour trouver un équilibre sain avec la technologie, nous encourageons une approche familiale qui favorise un environnement numérique plus équilibré et conscient. 

    Dans cette quête d’équilibre, la créativité et le lien affectif jouent un rôle central. Proposer des activités créatives aux jeunes, même s’ils résistent initialement, crée une alternative attrayante à l’écran. Entretenir le lien affectif avec les adolescents, malgré leur contre-dépendance apparente, est la clé pour instaurer un dialogue ouvert où ils se sentent compris et soutenus. 

    Ainsi, chers lecteurs, en adoptant ces approches et en favorisant une compréhension mutuelle des défis liés aux réseaux sociaux, nous pouvons construire des ponts intergénérationnels. Des ponts qui favorisent une utilisation consciente des médias sociaux, préservant ainsi le bien-être mental, émotionnel, et relationnel de chacun, jeunes et adultes compris. 

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    La Gestalt : Psychothérapie de l’Ici et Maintenant

    Gestalt, une thérapie de l'ici et maintenant

    Qu’est ce que l’ici & maintenant ?

    Vous entendez souvent parler de « l’Ici & Maintenant » mais qu’est ce que c’est au fond ?
    Après tout on ne peut pas vivre sans prévoir ou sans se souvenir. Alors cette histoire d’ici et maintenant, c’est juste une fable pour les rêveurs, hippies perchés et autres illuminés, non ?


    Si c’est ce que vous pensez, je vous propose de prendre un instant pour vous poser là.
    Demandez vous à vous-même où se trouve votre vie ?
    Croyez vous que votre vie se trouve dans vos souvenirs ?
    Croyez vous que votre vie se trouve dans ce que vous ferez demain, pour Noël, dans dix ans, lorsque vous serez à la retraite ou bien mort ?
    Ou peut être votre vie est elle un aller-retour entre vos souvenirs ou vos projections ?

    A quel moment avez vous été le plus heureux dans votre vie si ce n’est dans un Ici & Maintenant ?

    L’ESPRIT HUMAIN PEUT FONCTIONNER DE MULTIPLES MANIÈRES.

    Une d’elle, la plus commune, consiste à fluctuer entre le souvenir et la projection.
    Par exemple lorsque nous désirons un objet qui nous « comblera de bonheur », nous projetons une image du plaisir que nous pourrions ressentir quand nous le posséderons. Mais en réalité nous créons en nous-même un manque, une attirance vers le futur et une frustration dans notre présent.
    Soit nous n’obtiendrons jamais cette chose et passerons notre existence dans le manque et la frustration, soit nous acquérons cette chose que nous convoitons et tout en ayant l’impression d’avoir abouti, nous en faisons un souvenir, c’est à dire le manque de ce que nous désirions en essayant de retrouver une sensation. Mais la sensation n’existe que dans l’Ici et maintenant. C’est un peu comme essayer de se remémorer un rêve.
    Ce que nous faisons c’est créer en nous un manque puis nous n’avons de cesse que d’y mettre fin, pour recréer un nouveau manque et ainsi de suite, en fuyant l’instant présent.
    La remémoration de l’instant où nous avons fini de désirer l’objet est elle même une frustration.
    Il ne nous reste plus qu’à trouver un nouveau désir pour un autre manque.
    Cette façon de traverser la vie, c’est un peu comme monter dans un avion qui n’atterrit jamais, jusqu’à ce que … faute de carburant l’avion ne se crashe.
    C’est vivre dans un rêve perpétuel, une image mentale de la réalité entre espoir et désespoir.
    Vous n’avez aucun pouvoir dans un rêve, vous ne pouvez pas diriger vos rêves et encore moins vos cauchemars.

    PRENONS UN AUTRE EXEMPLE, LE SEXE.

    Il existe bien des façons de faire l’amour. Celui ou celle qui est dans l’attitude que je décris (projection/souvenir) s’identifie à son désir, à ses pensées et n’aura pour seul objectif que d’atteindre l’orgasme, c’est son but. L’objet de son désir est sa finitude, il/elle rêve de ce qu’il/elle fait.
    C’est une attitude égotique, ce n’est pas un partage, chacun étant dans son rêve.
    C’est le désir de finir le désir.
    Une fois l’orgasme passé il ne reste plus rien que du vide. Ce n’est pas que l’orgasme soit une mauvaise chose, c’est qu’en faire un objectif masque la beauté de ce qu’est faire l’Amour.
    Combien de femmes n’ont jamais connu de vrai orgasme simplement parce que leur partenaire se focalise sur le but et non sur l’expérience ?

    C’est la même chose pour la vie, si vous focalisez sur la finitude, vous ne vivez pas, vous mourrez.

    EN QUOI CELA EST IL NÉFASTE ?

    Cela nous rend dépendant. Nous ne sommes pas dépendant des choses, du tabac, de l’alcool, du sexe, nous sommes dépendants des phénomènes, des sensations qu’elles provoquent en nous. La projection permanente nous rend dépendants à la frustration car elle nous donne l’illusion d’exister. 

    Mais c’est oublier que le manque … C’est la souffrance.


    Partout où nous portons de manière prolongée notre attention, nos neurones s’activent pour créer des connexions. Plus nous focalisons sur les choses, plus nous créons de l’attachement pour ces choses. Alors Lorsque nous en remplissons notre vie de manque, que faisons nous ?
    Et cela dépasse même notre propre personne car nous tous sommes le monde dans lequel nous vivons. Nous créons tous ensemble les conditions propices à la réalisation de notre désir de manque, de frustration, de souffrance. Pour s’en rendre compte il suffit d’observer, tout est là sous nos yeux.
    Mais pour observer il est nécessaire d’être dans l’instant présent, Ici et Maintenant.



    Être dans l’instant présent, Ici et Maintenant c’est vivre, c’est exister pleinement, c’est voir toutes les facettes du diamant.
    C’est observer tout ce qui est observable, ressentir tout ce qui est en nous et autour de nous. C’est apprécier le voyage, la chance qui nous est donnée de faire l’expérience de la vie. Tout le reste n’est qu’une illusion. La vie, l’expérience de la vie n’est qu’a l’intérieur de nous même. Tout ce qui nous projette en dehors de l’Ici et Maintenant nous projette en dehors de nous-même dans un rêve qui n’est pas notre existence, qui n’est qu’une facette du diamant.

    L’Ici & maintenant

    C’est se détacher de la sensation pour Être sans subir, c’est cesser de confondre le Soi avec sa forme, avec son image, avec la pensée. C’est cesser de souffrir.

     

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    Les enjeux de développement : Attachement et Estime de Soi

    Les enjeux de développement

    On parle d’enjeux parce que le développement d’une personne est un processus dont le résultat est incertain. Ce processus est soumis à l’environnement dès les premiers instants de la vie. Les enfants ont une capacité naturelle à être dans la joie, à prendre le bon. Quand leur environnement est positif, que les bons ingrédients sont présents, il leur fournit plus de facteurs de résilience que de facteurs de risque.

    « Pourquoi certaines personnes ont gardé cette capacité juvénile de bonheur alors que d’autres l’on perdu ? »

    Des études ont permis de constater qu’il existe des constantes dans le développement d’une personne. Quelque soit le moment et le lieu. Chaque bébés ont les mêmes besoins fondamentaux de relation avec leur maman. Puis une fois enfants avec leur père.

    L’attachement

    L’attachement est une constante universelle, c’est un enjeu vital. Cet enjeu commence même avant la naissance par la mobilisation de la mère qui redirige toute son attention sur son bébé à naître. Donald W. Winnicot parle de « préoccupation maternelle primaire ».

    Pour qu’un nouveau né puisse survivre.

    Il est indispensable qu’il ait une figure maternelle à laquelle s’attacher. Celle-ci est significative selon John Bowlby et va permettre la constitution d’une base de sécurité pour l’enfant qui lui permettra d’explorer le monde extérieur en toute sécurité. Cette figure d’attachement que Winnicot appelle « une mère suffisamment bonne » permet à l’enfant de métaboliser un attachement sécure. Cela se construit grâce à l’alternance de stimulations et d’apaisements, à la présence psychique et physique de la mère et à son accordage avec le « bios », le tempérament inné de son bébé et aux réponses quelle donne à la satisfaction de ses besoins.

    C’est également une fonction de socialisation.

    L’enfant apprend d’abord à communiquer avec ses parents puis acquiert la confiance en l’autre. Ceci durant les 3 premières années qui conditionnent le développement des connexions entre le système Limbique (siège de la mémoire et des émotions) et le lobe préfrontal (en charge de la régulation émotionnelle). Si cette relation particulière entre la mère et son bébé est existante mais déficiente, l’enfant va se développer mais avec des handicapes. Il ne sera pas à même de développer pleinement ses potentiels et apparaîtront des boiteries dans les capacités nécessaires à l’établissement de relations saines et équilibrées, un manque de régulation émotionnel et d’autonomie, voire certains troubles de la santé psychique.

    L’estime de soi :

    Tantôt nous nous aimons, tantôt nous nous détestons.

    L’estime de soi, c’est « Qui je suis, Mon regard sur moi, Mon amour de moi », et ce que je fais de ma vie avec tout ça. C’est le mélange des regards et des jugements que je porte sur moi. C’est aussi le jugement de moi et le jugement de moi sous le regard des autres. L’estime de soi n’a de sens que dans le cadre de relations sociales. Nous percevons l’existence de l’estime de soi au travers de nos émotions. Elle pèse sur notre bien être intérieur, notre tranquillité et nos inquiétudes. Au travers de nos comportements, spontanéité et blocages sont eux aussi sous son emprise dans nos relations sociales ou dans nos actions.
    L’enjeu de l’estime de soi c’est également l’acquisition de la confiance en soi.

    L’estime de soi est la résultante du regard sur soi.

    Au travers de nos pensées c’est encore notre estime de soi qui fait que notre regard tend à se tourner vers les manques et les menaces ou qu’il se montre capable de voir aussi tout le reste.
    L’estime de soi est la résultante du regard sur soi, des émotions que cela entraîne et des comportements que cela induit. Elle est inhérente à la nature humaine et indissociable de la conscience de soi. Nous sommes dotés de la capacité de réfléchir sur nous, cela nous permet de nous analyser, de nous observer et donc de nous changer, de nous adapter, de nous améliorer. Mais l’estime de soi peut également servir à se détester, se mépriser, se critiquer, à se rendre la vie impossible et inconfortable ou encore nous rendre toutes formes d’actions impossible.

    Les capacités liées à une bonne estime de soi vont être liées à la confiance en soi.

    Cet enjeu d’estime de soi se métabolise en premier lieu sous le regard du père, qui dans le meilleur des cas saura être juste, régulé, cadrant et valorisant. Il s’agit d’un processus émotionnel sans cesse actualisé par le vécu des situations de la vie, les réussites, les échecs, le regard porté sur soi ainsi que le regard des autres et son interprétation. Les capacités liées à une bonne estime de soi vont être liées à la confiance en soi, à l’auto-valorisation, au respect de soi et des autres, à la place que l’on s’accorde dans la vie, à la régulation émotionnelle, à l’image se soi, à l’adaptation à l’environnement …

    L’estime de soi va conditionner notre conduite psycho-comportementale, nous permettre de nous déployer ou au contraire nous pousser à nous rétracter. Elle est surtout sensible aux échecs et aux rejets.

    La Gestalt Thérapie Intégrale permet de revisiter ses enjeux.
    Elle apporte les réparations nécessaires à leurs métabolisations offrant ainsi une seconde chance développementale.

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