L’attachement sous l’angle de la Gestalt-thérapie

Comment la théorie de l’attachement peut être intégrée dans la pratique de la Gestalt-thérapie.

L’attachement est un aspect fondamental du développement humain qui influence la manière dont nous interagissons avec le monde qui nous entoure. Cette théorie a été largement explorée et développée par des psychologues tels que John Bowlby et Mary Ainsworth. Dans le contexte de la Gestalt-thérapie, l’attachement est abordé de manière intégrative pour mieux comprendre comment les schémas relationnels influencent la manière dont nous percevons et interagissons avec notre environnement.

Les Bases de la Théorie de l’Attachement

La théorie de l’attachement suggère que dès la petite enfance, nous développons des modèles mentaux de base pour interagir avec les autres. Ces modèles sont façonnés par les expériences de soin que nous recevons de nos figures d’attachement primaires, généralement nos parents ou soignants. Ces modèles d’attachement sont classiquement décrits comme étant sécurisants, anxieux-ambivalents, évitants ou désorganisés.

Dans la Gestalt-thérapie intégrative, on reconnaît que ces modèles d’attachement jouent un rôle essentiel dans la manière dont nous percevons nos besoins et nos désirs. Les schémas d’attachement peuvent se manifester dans nos interactions actuelles, influençant nos réponses émotionnelles et comportementales.

L’Intégration de la Théorie de l’Attachement dans la Gestalt-Thérapie

La Gestalt-thérapie est une approche holistique qui se concentre sur la conscience, la responsabilité et la croissance personnelle. Lorsqu’elle est intégrée à la théorie de l’attachement, elle devient un outil puissant pour explorer la manière dont les schémas d’attachement affectent notre expérience.

La Conscience de Soi et des Schémas d’Attachement.

La première étape dans l’intégration de la théorie de l’attachement est la prise de conscience. Les Gestalt-praticiens aident les clients à explorer leurs schémas d’attachement en les amenant à reconnaître comment ils se manifestent dans leur vie quotidienne. Cela peut inclure des schémas de dépendance, d’évitement ou de recherche constante d’approbation.

La Responsabilité et la Transformation.

Une fois que la conscience des schémas d’attachement est établie, le travail en Gestalt-thérapie consiste à accompagner les clients à prendre la responsabilité de leurs schémas et à les transformer. Il ne s’agit pas de juger ou de blâmer, mais de comprendre comment ces schémas peuvent être modifiés pour mener à une vie plus épanouissante.

L’Expérience Émotionnelle en Temps Présent.

 La Gestalt-thérapie encourage l’exploration des émotions en temps réel. La métabolisation de l’attachement signifie que les émotions liées à des expériences passées peuvent être explorées à travers des exercices et des dialogues créatifs. Cela aide les clients à libérer les émotions refoulées liées à leur histoire développementale.

Les Relations Actuelles.

 Les schémas d’attachement sont souvent révélés dans les relations actuelles. La Gestalt-thérapie offre l’opportunité d’explorer ces schémas dans le contexte des relations présentes, en aidant les clients à développer des capacités relationnelles plus saines.

L’Intégration du Self et des Relations.

En fin de compte, l’objectif de la Gestalt-thérapie intégrative est d’intégrer ces nouvelles prises de conscience dans la vie quotidienne du client. Cela signifie développer un sentiment renouvelé de soi et une capacité à créer des relations plus satisfaisantes.

Conclusion

L’intégration de la théorie de l’attachement dans la Gestalt-thérapie offre un cadre puissant pour comprendre comment nos schémas d’attachement influencent notre expérience du monde. En travaillant avec un Gestalt-praticien, les individus peuvent explorer ces schémas, les transformer et créer des relations plus épanouissantes. Cela contribue à une croissance personnelle et à un bien-être émotionnel plus profond.

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Les enjeux de développement : Attachement et Estime de Soi

Les enjeux de développement

On parle d’enjeux parce que le développement d’une personne est un processus dont le résultat est incertain. Ce processus est soumis à l’environnement dès les premiers instants de la vie. Les enfants ont une capacité naturelle à être dans la joie, à prendre le bon. Quand leur environnement est positif, que les bons ingrédients sont présents, il leur fournit plus de facteurs de résilience que de facteurs de risque.

« Pourquoi certaines personnes ont gardé cette capacité juvénile de bonheur alors que d’autres l’on perdu ? »

Des études ont permis de constater qu’il existe des constantes dans le développement d’une personne. Quelque soit le moment et le lieu. Chaque bébés ont les mêmes besoins fondamentaux de relation avec leur maman. Puis une fois enfants avec leur père.

L’attachement

L’attachement est une constante universelle, c’est un enjeu vital. Cet enjeu commence même avant la naissance par la mobilisation de la mère qui redirige toute son attention sur son bébé à naître. Donald W. Winnicot parle de « préoccupation maternelle primaire ».

Pour qu’un nouveau né puisse survivre.

Il est indispensable qu’il ait une figure maternelle à laquelle s’attacher. Celle-ci est significative selon John Bowlby et va permettre la constitution d’une base de sécurité pour l’enfant qui lui permettra d’explorer le monde extérieur en toute sécurité. Cette figure d’attachement que Winnicot appelle « une mère suffisamment bonne » permet à l’enfant de métaboliser un attachement sécure. Cela se construit grâce à l’alternance de stimulations et d’apaisements, à la présence psychique et physique de la mère et à son accordage avec le « bios », le tempérament inné de son bébé et aux réponses quelle donne à la satisfaction de ses besoins.

C’est également une fonction de socialisation.

L’enfant apprend d’abord à communiquer avec ses parents puis acquiert la confiance en l’autre. Ceci durant les 3 premières années qui conditionnent le développement des connexions entre le système Limbique (siège de la mémoire et des émotions) et le lobe préfrontal (en charge de la régulation émotionnelle). Si cette relation particulière entre la mère et son bébé est existante mais déficiente, l’enfant va se développer mais avec des handicapes. Il ne sera pas à même de développer pleinement ses potentiels et apparaîtront des boiteries dans les capacités nécessaires à l’établissement de relations saines et équilibrées, un manque de régulation émotionnel et d’autonomie, voire certains troubles de la santé psychique.

L’estime de soi :

Tantôt nous nous aimons, tantôt nous nous détestons.

L’estime de soi, c’est « Qui je suis, Mon regard sur moi, Mon amour de moi », et ce que je fais de ma vie avec tout ça. C’est le mélange des regards et des jugements que je porte sur moi. C’est aussi le jugement de moi et le jugement de moi sous le regard des autres. L’estime de soi n’a de sens que dans le cadre de relations sociales. Nous percevons l’existence de l’estime de soi au travers de nos émotions. Elle pèse sur notre bien être intérieur, notre tranquillité et nos inquiétudes. Au travers de nos comportements, spontanéité et blocages sont eux aussi sous son emprise dans nos relations sociales ou dans nos actions.
L’enjeu de l’estime de soi c’est également l’acquisition de la confiance en soi.

L’estime de soi est la résultante du regard sur soi.

Au travers de nos pensées c’est encore notre estime de soi qui fait que notre regard tend à se tourner vers les manques et les menaces ou qu’il se montre capable de voir aussi tout le reste.
L’estime de soi est la résultante du regard sur soi, des émotions que cela entraîne et des comportements que cela induit. Elle est inhérente à la nature humaine et indissociable de la conscience de soi. Nous sommes dotés de la capacité de réfléchir sur nous, cela nous permet de nous analyser, de nous observer et donc de nous changer, de nous adapter, de nous améliorer. Mais l’estime de soi peut également servir à se détester, se mépriser, se critiquer, à se rendre la vie impossible et inconfortable ou encore nous rendre toutes formes d’actions impossible.

Les capacités liées à une bonne estime de soi vont être liées à la confiance en soi.

Cet enjeu d’estime de soi se métabolise en premier lieu sous le regard du père, qui dans le meilleur des cas saura être juste, régulé, cadrant et valorisant. Il s’agit d’un processus émotionnel sans cesse actualisé par le vécu des situations de la vie, les réussites, les échecs, le regard porté sur soi ainsi que le regard des autres et son interprétation. Les capacités liées à une bonne estime de soi vont être liées à la confiance en soi, à l’auto-valorisation, au respect de soi et des autres, à la place que l’on s’accorde dans la vie, à la régulation émotionnelle, à l’image se soi, à l’adaptation à l’environnement …

L’estime de soi va conditionner notre conduite psycho-comportementale, nous permettre de nous déployer ou au contraire nous pousser à nous rétracter. Elle est surtout sensible aux échecs et aux rejets.

La Gestalt Thérapie Intégrale permet de revisiter ses enjeux.
Elle apporte les réparations nécessaires à leurs métabolisations offrant ainsi une seconde chance développementale.

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Capacités Relationnelles : Pouvoir être ensemble

Capacité Relationnelles

Comment avoir des relations saines

Avoir des relations saines et équilibrées demande d’avoir développé vos capacités de relation. Dans de bonnes conditions, les capacités de l’attachement sont acquises au cours de la petite enfance. Quant à l’estime de soi, elle se construit dès l’enfance et tout au long de la vie.

En Gestalt Thérapie intégrative le travail est de vous amener à revisiter votre vécu de vos expériences de vie, dans la bienveillance et la sécurité.

Vous pourrez ainsi réparer ce qui s’est figé et libérer vos capacités à être en relation saine et équilibrée avec vous même, les autres et le monde.

C’est une porte vers une vie apaisée, vers l’abondance, le bonheur durable, la sécurité et la confiance en vous.

« L’important n’est pas ce que l’on a fait de moi.
L’important c’est ce que je fais de ce que l’on a fait de moi. »
J.P SARTRE

Les clés de la sécurité et des relations apaisées.

Acquises dans la petite enfance entre 0 et 3 ans, les capacités de l’attachement résultent de la relation avec la maman ou une figure maternelle. Si les bonnes conditions sont réunies, elles vont permettre de se sentir en sécurité, de s’accepter et de pouvoir ressentir et recevoir de l’amour de façon apaisée.

Ces capacités ne peuvent pas se réparer seul(e).

Comme elles dépendent de la relation maternelle, ces capacités de relation ne peuvent pas être acquises seul(e). C’est une part majeure du travail en Gestalt thérapie. C’est la relation thérapeutique qui va permettre de rejouer, de revisiter et de réparer les manques de la relation « primaire ». Si vous ne vous reconnaissez pas ces capacités et que vous voulez avoir de meilleures relations, peut être devriez vous envisager de faire quelque chose pour vous-même.

Les capacités de l'attachement

Relation à soi :

  • Éprouver en soi un sentiment de sécurité.
  • Ressentir et percevoir ses émotions et les nommer.
  • Accepter toute la palette des émotions.
  • Percevoir ses besoins.
  • Accepter ses besoins.
  • Être seul(e) de manière créative / créatrice.
  • Se rassurer soi même.

Relation à l'autre :

  • Ressentir un désir de contact et de relation.
  • Exprimer ses besoins.
  • Se sentir rassuré, confiant en présence d’un(e) inconnu(e).
  • Pouvoir éprouver de l’attachement, du lien stable.
  • S’engager de manière apaisée et durable.
  • Accepter l’attachement de l’autre.
  • Pouvoir se détacher de manière sereine et vivre ses émotions.

Relation de couple :

  • Pouvoir choisir une personne parmi les autres et s’engager.
  • Être capable de vivre de l’intimité avec son ou sa partenaire.
  • Accepter d’être partiellement dépendant(e) ponctuellement dans son couple.
  • Accepter sereinement la dépendance partielle et ponctuelle de son partenaire.
  • Pouvoir se rapprocher et pardonner Accepter le rapprochement et le pardon.
  • Ne pas s’effondrer lorsque l’on est quitté.
  • Savoir quitter l’autre de manière humaine et juste.
  • Réussir à se détacher d’une relation toxique.
  • Ne pas perdre pied dans la tempête et rester stable.

Les capacités de l'estime de soi.

  • Être en capacité de se donner une juste valeur.
  • Avoir confiance en soi, dans les autres et dans la vie.
  • Se sentir digne avec ses faiblesse et sa part sombre.
  • Se respecter et respecter les autres.
  • Pouvoir faire des choix en accord avec soi-même.
  • Réussir à réaliser ses objectifs et à mobiliser l’énergie nécessaire.
  • Prendre sa place dans la vie.
  • Réguler la honte et ses émotions.
  • Ressentir une juste fierté.
  • Défendre ses idées de manière ajustée.
  • S’attribuer de la valeur en dehors du regard de l’autre.
  • Recevoir des critiques sans s’effondrer ou sur-attaquer.
  • Avoir une juste image de soi.
  • Discerner la culpabilité inutile et ce qui appartient à l’autre.
  • Être authentique lorsque l’on s’adapte à son environnement..

Les clés de la confiance en soi

Les capacités liées à une bonne estime de soi, s’acquièrent pendant l’enfance sous le regard du père. C’est également l’expérience de nos succès et de nos échecs qui va les alimenter ou les malmener. Elles résultent du regard que vous portez sur vous-même, du regard des autres et de la façon dont vous vous voyez sous le regard des autres. Intimement liées aux relations, elles n’ont d’ailleurs aucun sens en dehors de ce contexte. Quel besoin auriez-vous d’avoir une bonne estime de vous si vous étiez seul(e) sur une île déserte ?
Ainsi les capacités qu’offre une bonne estime de soi sont à même de vous permettre de vous déployer dans la vie de manière sereine.

Trouver sa juste place

Qui êtes vous ? Comment vous regardez vous ? Comment vous aimez vous ?
Ces trois questions sont au cœur de l’estime de soi. D’ailleurs l’estime de soi est une tension permanente de ce trio qui détermine notre aptitude à nous sentir bien dans la vie et à trouver la place qui nous paraît juste. En fonction des capacités que vous acquérez, vous aurez accès à une certaine qualité de vie.
Par exemple, au delà de votre niveau d’étude et de votre emploi actuel, quel salaire estimeriez vous comme juste pour vous ? Que pensez-vous mériter dans la vie ? Quel partenaire, compagnon ou quelle compagne choisiriez vous vraiment ?
Certains auront sans doute tendance à se sur-évaluer, d’autres à se sous-évaluer tandis que peu sauront s’évaluer de manière juste, sans éprouver de gêne émotionnelle particulière, même légère. Tout dépend de votre estime de soi.

En conclusion :

Pour finir, l’attachement ne se répare pas seul(e) et nécessite une thérapie car cet enjeu est lié à une relation particulière que nul dans votre entourage ne peut remplacer. En effet, votre compagnon, votre compagne, vos ami(e)s, votre famille n’ont ni les compétences, ni pour rôle de vous aider objectivement à vous réparer et à revisiter votre passé développemental. En revanche le professionnel que je suis peux vous permettre d’observer les formes particulières qu’a pris pour vous votre vécu.
Bien que plus évolutive, l’estime de soi est liée au regard que l’on porte sur soi et au regard des autres. Aller vers une bonne estime de soi ne pourra donc se faire que sous le regard empathique mais juste du professionnel. Grâce à la relation thérapeutique qui s’établit entre vous et moi ainsi que ma posture résolument axée sur votre intérêt élevé, avec bienveillance, présence et conscience vous pourrez poser le récit de votre histoire et qui vous êtes ici et maintenant.


La Gestalt thérapie intégrative est une excellente approche pour réparer ces deux enjeux et vous permettre d’acquérir les capacités qui vous manquent pour vivre la vie que vous méritez.
A vrai dire, j’en fais moi-même l’expérience au quotidien.
Je veux la partager avec vous et vous aider à trouver confiance en vous et sécurité.

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