Sincérité ou Mensonge, faut-il Tout se dire en Amour ?

Ange menteur

Dans le dédale complexe des relations amoureuses, l’authenticité émerge comme une boussole essentielle, guidant les individus vers des connexions plus profondes et plus significatives. La Gestalt, avec son engagement envers une communication authentique, offre un prisme précieux pour comprendre pourquoi la sincérité est la pierre angulaire d’une relation épanouissante. Alors, Sincérité ou mensonge, faut-il tout se dire en Amour ?

La Sincérité selon la Gestalt

La Gestalt, ancrée dans l’ici et maintenant, encourage une communication sans masque, où les individus expriment leurs pensées, émotions et besoins de manière transparente. Dans le contexte des relations amoureuses, cette approche révèle l’importance cruciale de la sincérité.

L’authenticité dans une relation d’amour implique la capacité de partager ses véritables sentiments et pensées, créant ainsi un espace où la connexion peut fleurir sans entraves. C’est un acte de vulnérabilité consciente, une invitation à être pleinement soi-même et à accepter l’autre dans toute sa complexité.

Les Effets du Mensonge sur le Cerveau

Pour comprendre pourquoi la Gestalt insiste sur la sincérité, plongeons dans les méandres du mensonge et de ses impacts neurologiques. Lorsque nous mentons, notre cerveau entre dans un jeu subtil de jonglage entre la vérité et la fabrication.

Les mensonges déclenchent une cascade de réponses cérébrales, notamment dans le cortex préfrontal, responsable de la prise de décision et de la gestion des émotions. À mesure que le mensonge se tisse, le cerveau doit maintenir deux versions de la réalité, générant un stress cognitif et émotionnel.

Le cortex préfrontal, notre « salle de contrôle »

Le cortex préfrontal, notre « salle de contrôle » cognitive, est au cœur de cette danse délicate entre la vérité et la fabrication. Lorsque nous choisissons de ne pas être totalement honnêtes, cette région du cerveau s’active intensément. Elle est responsable de la prise de décision, de la planification et de la gestion des émotions.

Au départ, le mensonge peut sembler anodin, mais au fur et à mesure qu’il se développe, le cerveau est confronté à un défi redoutable. Deux versions de la réalité coexistent, chacune nécessitant une attention particulière. C’est comme jongler avec deux balles de poids égal, demandant une coordination mentale intense.

Cette jonglerie mentale n’est pas sans conséquences.

Cette jonglerie mentale n’est pas sans conséquences. Le cortex préfrontal, sollicité au maximum, génère un stress cognitif, une tension mentale résultant du conflit entre la vérité et la fiction. Ce stress peut se manifester physiquement, avec des signes tels que des maux de tête, des troubles du sommeil ou une fatigue accrue.

Mais le ballet neurologique du mensonge ne s’arrête pas là. Le stress émotionnel s’immisce également dans l’équation. Les émotions liées à la culpabilité, la peur d’être découvert, ou même l’anxiété due à la possibilité de causer du tort à l’autre, exacerbent le cocktail neurologique. Le cerveau, en tentant de jongler avec ces émotions contradictoires, entre dans une spirale de tensions émotionnelles.

Des études en neurosciences

Des études en neurosciences ont également révélé que le mensonge peut altérer la connectivité cérébrale. Le cortex préfrontal communique avec d’autres régions du cerveau pour orchestrer nos réponses émotionnelles et décisionnelles. Lorsque cette communication est perturbée par le poids des mensonges, elle peut entraîner des dysfonctionnements dans la prise de décision et la régulation émotionnelle.

En somme, le mensonge n’est pas simplement une action isolée; c’est un processus complexe qui mobilise le cerveau à différents niveaux. La Gestalt, en insistant sur la sincérité, reconnaît la charge cognitive et émotionnelle que le mensonge impose au cerveau. Elle propose ainsi une voie vers la libération de ce fardeau, permettant une communication authentique et des relations plus équilibrées.

La Perception du Mensonge et ses Effets sur la Relation

L’extraordinaire capacité humaine à percevoir la disharmonie entre les mots et les signaux non verbaux est ancrée profondément dans notre nature sociale et émotionnelle. Dans le contexte des relations amoureuses, cette aptitude prend une importance cruciale, car le mensonge se trahit souvent à travers des micro-expressions, des variations subtiles dans la voix et même des nuances dans le langage corporel.

Les micro-expressions, ces éclairs fugaces d’émotions véritables qui traversent le visage, sont comme des feux clignotants de l’authenticité. Même lorsque les mots prononcés semblent conformes à la vérité, ces indices subtils peuvent révéler le véritable ressenti de la personne. De même, des changements imperceptibles dans la voix, comme des tremblements ou des fluctuations tonales, peuvent trahir l’incongruence entre les paroles et les émotions réelles.

Le langage corporel

Le langage corporel, ce canal silencieux mais puissant de communication, ne ment jamais. Des gestes involontaires, des postures rigides ou des mouvements subtils peuvent révéler l’anxiété, la nervosité ou le malaise associés au mensonge. C’est comme si le corps, en dépit des mots, révélait la vérité non dite.

Lorsqu’un mensonge est détecté, la confiance, pierre angulaire de toute relation, est ébranlée. La Gestalt, avec sa perspective holistique, souligne l’importance de reconnaître ces ruptures de confiance et de les aborder de manière authentique. Ignorer ou dissimuler le mensonge peut être tentant, mais cela ouvre la porte à un éloignement émotionnel progressif.

La dissimulation crée un fossé émotionnel, 

une distance croissante entre les partenaires. La confiance, une fois ternie, devient une ombre persistante dans la relation. Le processus de reconstruction de la confiance demande du temps, de la transparence et un engagement ferme envers l’authenticité.

La Gestalt offre un éclairage sur la nécessité de confronter ces fractures de confiance de manière authentique. En ouvrant un dialogue honnête, les partenaires peuvent explorer les motivations derrière le mensonge, comprendre les émotions qui ont conduit à cette action et travailler ensemble à la reconstruction de la confiance.

Ainsi, la perception aiguë de la disharmonie entre les mots et les signaux non verbaux devient un guide précieux dans la recherche de relations authentiques et épanouissantes. En faisant face au mensonge avec empathie et en choisissant la voie de la vérité, la Gestalt offre une chance de renouveler et de fortifier les fondations mêmes de la relation amoureuse.

Les Raisons de Mentir: Fuite ou Responsabilité?

Face à la tentation du mensonge, se pose la question éthique de savoir s’il existe des raisons valables de tromper son partenaire. Certains argumentent que des mensonges « bien intentionnés » peuvent protéger l’autre de la douleur, mais la Gestalt nous encourage à explorer plus en profondeur.

La fuite de la responsabilité émerge souvent comme un motif sous-jacent du mensonge. Lorsqu’on évite la vérité par peur de la confrontation ou de la vulnérabilité, on se dérobe à la responsabilité émotionnelle nécessaire dans une relation saine.

Les Conséquences de la Fuite des Responsabilités

Fuir ses responsabilités émotionnelles crée un schisme dans la relation, affectant à la fois le menteur et son partenaire. Chez le menteur, cette échappatoire peut engendrer un sentiment de culpabilité et d’aliénation, tandis que chez l’autre, la découverte du mensonge peut entraîner une perte de confiance et un sentiment de trahison.

La Gestalt nous rappelle que l’authenticité, même confrontante, est un acte d’amour envers soi et envers l’autre. En assumant la responsabilité de nos émotions et en choisissant la vérité, nous jetons les bases d’une relation fondée sur la transparence et la confiance.

Conclusion

En conclusion, la sincérité dans une relation d’amour n’est pas simplement un idéal romantique, mais une nécessité psychologique et émotionnelle. La Gestalt, en mettant en lumière l’importance de la communication authentique, nous guide vers des relations enrichissantes et significatives.

Se confronter à la vérité, aussi inconfortable soit-elle, est un acte de courage et de respect envers soi-même et envers l’autre. Dans l’exploration de nos propres vérités et dans la réception bienveillante de celles de notre partenaire, nous tissons les fils d’un amour profondément enraciné dans l’authenticité.

Lire la suite →

Infidélité douleur et insécurité de l’amour.

L'infidélité et douleur de l'amour

Si on parlait d’infidélité ?  

Tout d’abord, quelques chiffres :

Pour 88% des Français tous sexes confondus il ne fait aucun doute qu’avoir régulièrement des relations sexuelles avec un autre partenaire est de l’infidélité. 

Les femmes sont 92% à le penser, contre 83% des hommes. Cependant on peut observer des nuances décroissantes en fonction des actes qui pourraient être associés à la tromperie. Ainsi les actes impliquant un contact physique restent majoritairement considérés comme de l’infidélité. C’est dans les actes de séduction, de rêverie ou de fantasme que l’opinion change. Si bien qu’échanger des messages coquins est une tromperie pour 63% des femmes et pour 51% des hommes. D’autre part les deux sexes s’entendent à 41% pour considérer le fait de penser à quelqu’un d’autre pendant l’acte sexuelle comme de l’infidélité. 

Notre société est basée sur des principes moraux hérités, si ce n’est de la culture religieuse, au moins du code Napoléonien qui a fortement influencé le IXème et le XXème siècle, tant par ses réglementations de la relation homme femme, que par les rebellions qu’elles ont suscités tout au long du XXème siècle, comme dans les années 70 ou l’on prônait l’amour libre. Même si en réalité l’infidélité dans les années 70 n’affichait qu’un taux de 19% contre 43% aujourd’hui. La technologie y est certainement pour beaucoup en facilitant la mise en relation et la discrétion. Plus besoin de sortir de chez soi pour flirter ou prendre rendez-vous. 
Voilà pour les chiffres mais ce ne sont que des chiffres, froids pragmatiques, mathématiques.
 

        

Douleur et insécurité de l’amour.


Qu’est ce qui fait l’infidélité, où commence-t-elle vraiment ?
 

Là encore ce n’est pas pareil pour les hommes et les femmes. Il est d’ailleurs intéressant de constater que le fait que leur partenaire ait rêvé de faire l’amour avec un(e) autre relève plus de l’infidélité pour les hommes que pour les femmes. 

L’infidélité ce n’est pas la même chose en fonction du sexe, mais ce n’est pas non plus la même chose pour chacun. En fonction de notre éducation, de notre apprentissage de la sexualité et du modèle de couple que nous avons eu, nous n’aurons pas la même approche, ni les mêmes réactions. 

Cela va toucher notre construction profonde. D’abord liée à l’enjeu d’attachement, notre sécurité vis à vis de l’amour des autres. C’est l’insécurité de l’amour. En ce point c’est une véritable question de vie ou de mort.
Car l’attachement est un enjeu vital. Être aimer de « sa Maman » est indispensable pour qu’un bébé puisse survivre et se développer.
 

Mais également l’enjeu d’estime de soi et la manière dont nous nous aimons nous-même. Si l’autre me trompe c’est que je ne vaux rien, penserons certains. A l’inverse celui qui trompe le fait parfois pour vérifier sa capacité de séduction et valider ainsi sa valeur. 

Finalement l’infidélité est une question de perception comme toutes les expériences de la vie. Elle commence au moment où quelque chose se passe en nous qui vient toucher nos émotions et le sentiment de perdre la confiance que nous accordions à la personne aimée. 

Certains d’ailleurs n’accordent que peu ou pas d’importance à une infidélité sexuelle alors qu’ils ou elles auront tendance à se sentir trahis par les sentiments que leur partenaire porte à une ou un autre. 

La perte de confiance qui résulte de la tromperie atteint d’ailleurs aussi et surtout la confiance en soi. C’est une mise en insécurité profonde qui met en doute notre propre capacité à maîtriser notre vie. 

L’infidélité c’est ce qui se passe en nous, ce raz de marée émotionnel qui nous submerge. C’est le sentiment que tout s’effondre dans la vie que l’on croyait acquise et qui ne sera jamais plus la même.   
Face à cela, il est important de ne pas rester seul(e). Je peux vous accompagner pour vous aider à reprendre pied. Je vous écoute sans jugement, ni prise de parti, avec bienveillance et sans tabous.
Mon but est de vous offrir une chance de redémarrer une nouvelle vie, de sauver votre couple ou de partir, mais dans tous les cas de clarifier les choses pour prendre la meilleure décision pour vous.

L’infidélité, du point de vue de la Gestalt-thérapie intégrative, est un domaine complexe et sensible qui peut être exploré en mettant l’accent sur la conscience, la responsabilité personnelle et la compréhension des schémas de comportement. Plutôt que de juger ou de moraliser, la Gestalt-thérapie intégrative cherche à comprendre les dynamiques sous-jacentes et à aider les individus à développer une meilleure conscience d’eux-mêmes et de leurs relations. Voici une réflexion sur l’infidélité dans ce contexte :

Comprendre l’Infidélité

L’infidélité est un phénomène complexe qui peut avoir des répercussions profondes sur les individus et leurs relations. Du point de vue de la Gestalt-thérapie intégrative, elle peut être considérée comme le résultat de schémas de comportement et de croyances profondément enracinés qui se manifestent dans la relation. Plutôt que de condamner l’infidélité en tant que telle, la Gestalt-Thérapie invite à explorer les raisons qui ont conduit à cette trahison.

Exploration des Besoins Non Satisfaits

La Gestalt-thérapie intégrative commence par explorer les besoins non satisfaits au sein de la relation. L’infidélité peut souvent être le symptôme d’une insatisfaction sous-jacente. Les individus peuvent se sentir déconnectés, non compris, ou négligés dans leur relation actuelle. En travaillant avec un Gestalt-Praticien, ils peuvent prendre conscience de leurs besoins insatisfaits et apprendre à les exprimer de manière constructive à leur partenaire.

Responsabilité Personnelle

Un aspect clé de la Gestalt-thérapie intégrative est la prise de responsabilité personnelle. Les personnes impliquées dans une infidélité sont encouragées à reconnaître leur propre responsabilité dans leurs actions. Cela ne justifie pas l’infidélité, mais cela aide à comprendre les facteurs qui ont contribué à cette décision. Il peut s’agir de schémas de comportement acquis pendant l’enfance ou de difficultés non résolues (Gestalts inachevées) dans la relation.

Exploration des Schémas Relationnels

Les schémas relationnels sont au cœur de la Gestalt-thérapie intégrative. Les individus sont invités à explorer comment leurs expériences passées, y compris celles liées à leurs relations familiales et à d’autres expériences de vie, influencent leur comportement dans la relation actuelle. L’infidélité peut être liée à des schémas tels que la peur de l’abandon, la recherche constante d’approbation ou le désir d’éviter l’intimité émotionnelle.

La Possibilité de Croissance Personnelle et Relationnelle

La Gestalt-thérapie intégrative offre la possibilité de transformer la douleur de l’infidélité en une opportunité de croissance personnelle et relationnelle. En comprenant les schémas et les besoins sous-jacents, les individus peuvent travailler sur eux-mêmes et sur leur relation. Cela peut inclure l’apprentissage de compétences de communication, la réparation de la confiance et le développement d’une meilleure compréhension mutuelle.

Pour conclure, la Gestalt-thérapie intégrative aborde l’infidélité avec compassion et compréhension plutôt qu’avec jugement. Elle invite les individus à explorer les motivations profondes derrière leurs actions, à assumer la responsabilité de leurs choix, et à travailler vers une meilleure compréhension de soi et des autres. Cela peut contribuer à la croissance personnelle et à la réparation des relations affectées par l’infidélité.

Voir aussi : L’infidélité ne se limite pas à un simple acte sexuel

Lire la suite →